Regarde le paysage...

Messages : 77 Date d'inscription : 24/03/2010

Juliette était monté à la volière pour envoyer une lettre à ses parents. En effet, comme elle avait opté pour un chat au lieu d'un hibou à ses 11 ans, elle devait de contenter d'utiliser ceux de l'école. Cela ne la dérangeait pas, car à chaque fois qu'elle montait à la volière, elle en profitait pour admirer le sublime paysage qu'offrait la vue. Oui, elle avait l'air un peu bizarre, souriant en regardant au loin, mais elle n'en tenait pas compte...Quand elle entendit des pas, elle se retourna pour voir de qui il s'agissait et elle aperçu un serpentard. Elle lui dit d'un ton enjoué :

Bonjour !

Puis, elle se retourna pour contempler de nouveau les alentours.

Une lettre à la main, Rodolphus montait les marches qui menaient à la volière. Son hibou grand-duc devait l'y attendre, entouré de ses semblables. il se rendait rarement dans cette partie du château. La volière n'était effectivement pas son lieu préféré. Trop.. bruyant, et fréquenté. Malodorant, par dessus le marché. Il préférait largement la fraicheur des longs corridors ou l'ambiance des endroits reclus du parc de Poudlard. Mais cette fois, il était obligé d'envoyer cette fichue lettre. Il aurait pu envoyer quelqu'un à sa place, certes. Mais il ne fallait pas trop se reposer sur ses aises. L'accoutumance n'avait jamais rien eu de bon.

Les yeux fixés sur les marches de pierre, il ne vit pas toute suite d'où émanait la petite voix enjouée qui scanda :

- Bonjour !

Il dirigea son regard vers une jeune fille de Poufsouffle, toute blonde, toute candide. Elle avait un visage encore enfantin, dont le sourire semblait gravé à jamais. Elle se retourna pour observer le paysage, chose qu'elle semblait déjà faire auparavant. Il termina son ascension des escaliers. D’un ton calme, il opta pour la politesse et répondit en retour :

- Bonjour…

N’ayant rien de plus constructif à dire, il se dirigea vers la source des hululements et entreprit de trouver son hibou.

Messages : 77 Date d'inscription : 24/03/2010

Juliette était surprise qu'il lui réponde. La plupart des serpentards lui jetaient un regard méprisant ou l'ignorait totalement. Pourtant, cela ne l'empêchait pas de saluer tous les élèves qu'elle croisait. Elle aimait rencontrer de nouvelles personnes, peut-importe si elle connaissait ou pas leur réputation. Elle ne se fiait pas vraiment sur cela...

Quand la salutation lui fut rendue, Juliette cessa de regarder le paysage et entra elle aussi dans la volière. Puis, elle s'approcha du jeune homme et lui dit, tendant sa main :

Moi c'est Juliette !

Le hibou était, bien évidemment, derrière une rangée de volatiles appartenant à l'école. Et celui ne semblait pas réveillé. Quelle chance, se dit le jeune homme, amer. Dans son dos, il entendit les pas de sa camarade qui venait surement d'entrer dans la volière. Ses pas s'arrêtent à proximité de Rodolphus, toujours tourné vers son Grand-Duc, et il entendit :

- Moi c'est Juliette !

Il froissa légèrement la lettre qu'il tenait dans sa main, comme par réflexe. Il était d'humeur irritable, aujourd'hui. Ce qui était plutôt rare, puisque son flegme habituel avait tendance à escamoter tout état d'âme. Alors, un simple volatile pouvait être capable de l'agacer ? Non, fichtre non. Il n'était pas susceptible, et encore moins impatient. Disons que certaines tournures des évènements avaient l'heur de l'importuner. Et vraiment peu de choses pouvait importuner le ténébreux Serpentard, c'est pour dire. Des complications familiales, par exemple.

- Oui, je sais.

Son ton avait claqué ; sec. Il tendit sa main pour tapoter sur les serres de son fichu volatile. Une chouette, mal lunée, lui donna un coup de bec au passage. Enfin, il atteignit son hibou et celui-ci planta lentement ses serres acérées dans la main du jeune homme. Ne grimaçant même pas sous la douleur, il ramena son bras et regarda son Grand-Duc, qui semblait indigné, hulula, courroucé. Il le posa sur le perchoir unique, et essuya brusquement le sang qui perlait sur sa main. Il vit alors qui son interlocutrice avait la main légèrement tendue, et paraissait désarçonnée. Il secoua la tête, exaspéré par son comportement bourru, et tendit sa main immaculée.

- Et moi Rodolphus Lestrange.

Il serra la main de la demoiselle, et lui accorda un sourire en coin, histoire de se faire... pardonner ?

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Juliette venait de se présenter que le serpentard lui répondit qu'il la connaissait. Comment la connaissait-il ? Et pourquoi lui répondait-il aussi bêtement ?

Comment cela tu le sais ? Et en passant il y a un autre façon de le dire !!!

Puis, elle l'observa se faire donner des coups de bec par les hiboux. Décidément, il ne semblait pas d'humeur aujourd'hui...Il ne semblait pas comprendre que plus il faisait des mouvements brusque, plus les hiboux devenaient agressifs...

Il finit par lui tendre sa main en se présentant. Alors il était Rodolphus Lestrange...De la même trempe que la détestable Bellatrix, cette qui se prenait pour la reine de l'école...Elle ne se gêna pas pour dire ce qu'elle pensait, puisque de toute façon elle était déjà irritée par sa première remarque :

À ce que je vois, la mauvaise humeur est de famille chez vous...

Elle lui avait fait un reproche, mais il n'avait pas pris la peine de l'écouter. Peu importait ce qu'elle disait, il était occupé, après tout. Il revint à son volatile, qui n'appréciait apparemment pas d'être réveillé au beau milieu de la journée. Oh, il n'allait pas avoir ses humeurs, lui aussi. C'était un vulgaire hibou, un simple animal... Alors il avait intérêt à obtempérer en vitesse. Dans son dos, il entendit la voix aigu et, pour le coup, désagréable de la jeune fille :

- À ce que je vois, la mauvaise humeur est de famille chez vous...

Il leva les yeux au ciel, dédaigneux, puis se retourna vers son interlocutrice. Elle avait du être vexée, ou quelque chose comme ça. C'était bien son jour de chance... Mauvaise humeur dès le réveil, un hibou exaspérant et une gamine irritée pour rien du tout. Acide, une réplique franchit immédiatement les lèvres du jeune homme :

- A ce que je vois, il suffit de porter un blason de Poufsouffle pour sortir des remarques aussi pitoyables.

Il dirigea son regard vers la pauvre épître qu'il tenait entre les doigts, et qui avait manifestement subi les effets de son humeur. Froissée. Il la lissa d'un mouvement sec, agacé.

- Et quand tu dis "de famille"... à qui fais-tu allusion ? demanda-t-il négligemment, d'un ton froid.

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Juliette leva les yeux aux ciel quand Rodolphus lui sortit une remarque à la con sur sa maison. Décidément, il y a avait des serpentards qui se croyaient mieux que tout le monde ! Ce genre de comportement la rendait très en colère. L'injustice était une des choses qu'elle ne supportait pas.

Le serpentard lui demanda froidement ce qu'elle attendait par famille. Elle se rendit alors compte qu'elle n'avait pas utilisé le mot dans le sens habituel du terme, mais plutôt dans le sens de groupe de personnes au comportement semblable...Elle lui répondit tout de même :

De tous les autres qui se croient supérieurs comme toi. Vous ne vous rendez pas compte que vous êtes complètement ridicules ?

- De tous les autres qui se croient supérieurs comme toi. Vous ne vous rendez pas compte que vous êtes complètement ridicules ?

Exaspéré. Il était exaspéré. C'était le comble : une gamine pré-pubère lui faisait la morale. Il n'eut pas le temps de penser à sa réponse qu'il répliqua, ironique :

- Oh, mais tu as tout à fait raison, ma chérie. Refais donc mon éducation, prends-moi par la main pour aller aider des moldus ou des crétins de ta maison à parler ! Va-y donc, mon ange, combats ma supériorité ridicule, aide-moi à devenir une larve, un morceau de chair sans opinion. Non, je ne m'abaisserais pas à ta question, aussi rhétorique soit-elle.

Il lui adresse un regard franchement mauvais. D'ailleurs, ça faisait bien longtemps qu'il n'avait pas été aussi cru dans ses dires. Mais qu'importe. Perdre son temps à aborder cette bassesse d'esprit ne l'intéressait en rien. La tolérance ? Inconnu au bataillon. Il lui tourna le dos et entreprit d'attacher sa missive à la serre de son Grand-duc.